Les drapeaux belges fleurissent aux balcons, des manifestations pro-Belgique sont organisées chaque semaine… Face à la crise politique (plus de 3 mois sans gouvernement), le noir jaune rouge revient à la mode. Partout ? Pas vraiment mais la belgitude reprend des couleurs.
En situation de crise, les émotions se nourrissent de la peur. Selon Marc Jacquemain, responsable du service des identités contemporaines à l’Université de Liège, la crise politique « alimente le sentiment qu’il y a danger pour la Belgique. Dans ces cas-là, deux réflexes possibles : la passivité – mais c’est proche du suicide – ou la réactivité. Les gens qui sortent leur drapeau réagissent. »
C’est un fait humain, face à une menace, le groupe va réagir en se serrant les coudes et ses membres vont renforcer leur fierté d’appartenir à leur groupe. On affiche alors les symboles et on souligne tout ce qui fait l’identité du groupe.
Le plus souvent, cette appartenance sera mise en exergue lors de succès comme lors d’un match de foot où les supporters vainqueurs seront plus longtemps plus visibles que les vaincus.
A l’échelle de la Belgique, les symboles sont peu nombreux et régulièrement méconnus. Tout le monde se souviendra de la prestation surréaliste d’Yves Leterme, potentiel futur premier ministre, confondant l’hymne national, la Brabançonne, avec la Marseillaise française ! Voir l’extrait du journal télévisé.
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Source: Le Soir du 28/09/2007. Illustration de Kroll.
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