Nicolas Sarkozy a créé une commission pour la libération de la croissance française, dont la mission est d’identifier les blocages qui paralysent la France. Cette commission est présidée par Jacques Attali.
Un de ses membres les plus connus est Boris Cyrulnik, psychanalyste et auteur à succès. Même s’il n’est pas un spécialiste d’économie, ses compétences et connaissances humaines ont été valorisée dans cette commission. Signe que les sciences humaines s’intègrent de plus en plus souvent dans les différentes composantes de la société, signe également de l’importance que des secteurs traditionnellement « réfractaires » leur accordent.
En effet, les blocages économiques sont très certainement liés à une origine psychosociale. Selon Cyrulnik, il faut par exemple « améliorer les conditions de vie du foyer, parce que c’est la structure affective quotidienne qui donne le plaisir d’apprendre« . Et de proposer une recréation du village dans le monde d’aujourd’hui, avec des quartiers qui se retrouvent, qui renforcent la solidarité et améliorent la confiance, aux autres mais aussi en soi-même.
Et de faire le lien avec cette culture actuelle du « bien-être » qui pousse à la tranquillité, loin du stress, comme s’il s’agissait d’une phobie et/ou d’un déficit de confiance en soi… Mais, comme dit Cyrulnik, « cette recherche constante de sécurité et de plaisir mène à l’acrimonie. Ça ne donne pas de sens. Ce qui donne du sens, c’est le goût de l’aventure« .
Source: Le Temps, 22 décembre 2007 (lire l’article)
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