Margarethe Lutz, une Viennoise de 89 ans, est la dernière patiente encore vivante de Sigmund Freud, l’inventeur de la psychanalyse. Elle raconte au quotidien espagnol El Mundo comment le médecin à la barbe blanche a transformé sa vie. En une seule séance!
A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, Margarethe Lutz avait une pénible jeunesse, solitaire et mélancolique. Elle était une jeune fille obéissante et sa passion était de mettre en scène des pièces de théâtre ou un opéra où elle était à la fois actrice et spectatrice. C’était la seule possibilité d’évasion. En effet, issue d’un milieu aisé, elle ne pouvait guère sortir.
Un jour pourtant, en 1936, elle fait preuve d’audace et s’en va jouer une pièce en pleine rue, pensant que ses parents et les passants apprécieraient ! Mais l’effet est inverse, on la croit folle et on l’envoie consulter un docteur connu, spécialiste des cas « étranges ».Elle se retrouve donc face à un « homme très âgé, avec son costume gris et sa barbe, mais il avait des yeux bons et attentifs. »
Son père l’accompagnait mais du quitter le cabinet à la demande du psychanalyste. Lors de cette seule et unique séance, la jeune fille a pu, pour la première fois, parler ouvertement de sa vie, de ses problèmes, de sa solitude. « Il m’a dit que je devais oser donner mon avis. Il m’a beaucoup impressionnée, ç’a été fantastique », raconte Margarethe.
Sa vie a basculé, elle a pu aller danser, faire du ski et a rencontré son futur mari. Freud avait insufflé en elle une graine de liberté.
En une seule séance, Sigmund Freud a pu l’aider. A 89 ans, Margarethe est aujourd’hui la dernière patiente vivante du père de la psychanalyse, et elle éprouve « une immense gratitude » pour l’auteur de L’Interprétation des rêves et ses conseils avisés.
Source :Elena Zafra, El Mundo et Courrier International
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