Avoir toutes ses ressources consumées, être vidé de l’intérieur, s’éteindre… Le burn-out est présent dans tous les milieux professionnels. Mais si tout le monde en parle, voyons de quoi il s’agit.
Situation
(burn out ou se consumer en anglais et karoshi ou mort par fatigue au travail en japonais).
C’est en 1969 que Bradley choisit le mot burn-out pour le stress lié au travail. Idée reprise et développée par Herbert Freudenberger (psychanalyste américain) en 1974 pour décrire l’épuisement de professionnels soignants des patients toxicomanes. Depuis, ce syndrome (groupe de symptômes) est été largement étudié et très présent dans les médias.
On estime que 25% des travailleurs seraient en burn-out moyen, 12% seraient à risque et 5% en burn-out complet et donc en danger.
Les principaux symptômes
Le burn-out peut présenter des symptômes aux niveaux suivants :
- Intellectuel : démotivation, attitude négative, perte de plaisir et d’envie, isolement, comportement ‘bizarre’ ou inadapté, diminution de la productivité…
- Emotionnel : sentiment d’impuissance, de désespoir, d’angoisse, irascibilité, colère, apathie, dépression…
- Physique : fatigue intense, affaiblissement, mal de tête, trouble digestif, ulcère, perte d’appétit, diminution de libido, sommeil perturbé…
Comme vous l’aurez constaté, ces symptômes sont fortement liés les uns aux autres.
Le burn-out commence par une phase d’alerte avec des premiers symptômes de faible intensité. C’est déjà le moment de réagir. Sinon la situation risque de se détériorer et de s’accompagner d’une dévalorisation, voire d’une remise en question globale de sa vie.
Causes & Groupes à risque
Trop de stress, trop longtemps et/ou trop intensément, épuise inexorablement. Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un épuisement professionnel :
- Manque de contrôle et d’autonomie donnant l’impression de subir la situation sans pouvoir rien faire. Grandes responsabilités et fortes sollicitations
- Manque de sens et de cohérence : pourquoi faire ce qu’on fait, objectifs inaccessibles
- Manque de sécurité : situation instable, changeante, peur pour son avenir
- Manque de satisfaction et d’épanouissement
- Manque de moyens par rapport aux tâches à accomplir
- Forte charge et implication émotionnelle
Les personnes focalisant leur énergie et attention sur leur travail, leur réussite, leur performance présentent un risque de burn-out plus élevé que d’autres. Citons le perfectionniste dévoué à son entreprise, le généreux qui se donne sans compter et l’angoissé cherchant constamment à être rassuré sur ces capacités.
Traitements
Un accompagnement professionnel et multidisciplinaire est une nécessité. Une triple approche présente en effet la plus grande efficacité :
- Les personnes souffrant de burn-out se voient généralement prescrire des antidépresseurs ainsi que des congés de maladie.
- Les psychothérapies les plus indiquées sont les thérapies émotionnelles et cognitivo-comportementales.
- Les techniques et exercices de relaxation viennent compléter le traitement.
Conclusion
Le burn-out s’accompagne d’une sérieuse souffrance et de multiples symptômes. Le traitement, pour les cas extrêmes, peut s’avérer long et difficile. D’ailleurs, les implications professionnelles peuvent être considérables allant jusqu’à la perte d’emploi voire l’invalidité. On ne peut donc que conseiller d’être attentif aux signes avant-coureurs afin de pouvoir réagir au plus tôt. Et apprendre à ne pas surinvestir son travail. En effet, ceux qui attendent que leur travail les comble sur tous les plans sont particulièrement à risque de burn-out.
Merci pour vos articles. Je m’interroge sur les liens possibles entre stress prolongé et burn-out, si l’un ne finit pas par mener inéluctablement à l’autre…