Estimation du risque psychosocial

Estimation du risque psychosocial
Estimation du risque psychosocial

Mise en garde

Dès que l’on parle de risque ou de danger, se pose immédiatement la question de la responsabilité. Que faire? que dois-je faire? que suis-je sensé faire? puis-je vraiment prévoir les actes d’autrui?

Un règle à retenir: la prudence est de rigueur et les décisions sont à assumer. Si le temps est disponible, surtout ne pas hésiter à en débattre en équipe, avec son superviseur ou d’autres professionnels.

4 domaines de risques primordiaux

Toutes les personnes doivent être évaluées dans 4 domaines de risques primordiaux. Voici un exemple de questions (à ne pas poser littéralement) permettant d’évaluer le risque auquel la personne est confrontée :

  1. Difficulté sérieuse au travail ou à la maison
    Vivez-vous un conflit majeur au travail ou à la maison  que vous ne pouvez pas résoudre sainement ?
  2. Passage à l’acte agressif
    Risquez-vous d’être blessé par quelqu’un d’autre ou de blesser vous-même quelqu’un d’autre ?
  3. Consommation abusive
    Consommez-vous  des drogues ou d’alcool  pour faire face à votre stress ? Est-ce plus que d’habitude ?
  4. Idéation suicidaire
    Pensez-vous que vous pourriez vous blesser ou mettre fin à votre vie ?

Gravité et probabilité du risque

Si la personne répond positivement à l’un ou l’autre de ces risques, il importe d’établir :

  1. Risque immédiat
    Est-ce prévu maintenant ou dans un futur vague ?
    Nous distinguons l’extrême urgence (dans les 4 heures) à l’urgence (dans les 24h)
  2. Vraisemblance
    A-t-elle fait des plans, s’est-elle préparée ?…
  3. Evaluation du danger pour les personnes
    Risque léger, moyen ou élevé ?

Prendre une décision et agir en conséquence

Si le risque est établi et que la gravité et/ou la probabilité est significative, il convient d’entreprendre les actions nécessaires à la sécurité des personnes. En cas de risque élevé, il est souhaitable de confirmer par écrit ces actions.

Exemple

Prenons l’exemple d’unappel téléphonique et l’appelant présente un risque élevé de suicide, les actions suivantes peuvent être entreprises (et adaptées au contexte, personnes…) :

  • Vérifier si des personnes sont dans les environs proches (dans la maison par ex.)
  • Prévenir les services de secours
  • Téléphoner au médecin de famille
  • Poursuivre le soutien téléphonique jusqu’à la prise en charge de ressources locales
  • Proposer un entretien d’urgence avec un service spécialisé (notamment les urgences psychiatriques)
  • Soutien téléphonique entre les séances
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