Le Syndrome Général d’Adaptation est indissociable de son concepteur, le Professeur Hans Selye (médecin canadien d’origine autrichienne, 1907-1982). Notons que c’est encore lui qui a introduit le mot ‘stress’ en médecine.
« Le stress est indispensable à la vie
et l’absence totale de stress, c’est la mort »
Même si les prémisses datent de 1925 (Selye, 1973), c’est vers 1936 que le Professeur Hans Selye redéfinit le stress lors d’expériences biochimiques sur l’effet de produits toxiques sur l’organisme. Il met alors clairement en évidence le devenu célèbre SGA, le syndrome général d’adaptation et découvre que « la réponse physiologique est unique, identique, la même dans tous les cas, qu’il s’agisse de faire face à une maladie ou à un événement ».
Cette réponse de l’organisme a pour but d’amener l’individu à se mobiliser et à réagir promptement à tout changement du milieu dans lequel il vit. Cette réaction sera d’autant plus forte que son intégrité physique ou psychologique sera remise en question. Il s’agit donc d’une réponse d’alarme et de défense.
L’ensemble des réactions physiques et psychologiques au stresseur est appelé le Syndrome Général d’Adaptation. Le SGA se déroule en 3 phases :
1. la phase d’alarme
Dans un premier temps, l’organisme fait face à la nouveauté de la situation et les forces de défense sont mobilisées. Selon l’intensité de la surprise, on peut constater un premier moment de paralysie, de stupeur. Ce premier moment peut durer un temps variable avant l’organisme n’arrive à se mobiliser.
2. la phase de résistance
Il s’agit de la phase où l’organisme est adapté à l’agent stressant. Ses forces sont mobilisées et sont concentrées sur la réaction à la situation ou à l’événement. La performance augmente, la sensation de douleur diminue, la concentration augmente…
3. la phase d’épuisement
La résistance de tout individu étant limitée, l’organisme va progressivement glisser dans la phase de l’épuisement. Si le stresseur persiste, la résistance va diminuer inexorablement, d’abord lentement et puis de plus en plus rapidement. Cette phase est très délicate car la descente peut être brutale et entraîner de lourds dommages à l’individu.
Conclusion
La connaissance de ces 3 phases d’adaptation au stress est essentielle. En effet, il importe de savoir que la première réaction sera de type alarme, avant même de pouvoir résister et s’adapter aux circonstances. De plus, à terme, si l’action du stresseur se poursuit, l’épuisement est inévitable.
La vigilance est de mise pour ne pas dépasser les limites de son organisme.
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