Suite à une décision de justice, Loto-Québec (société de droit public exploitant les jeux de hasard, dont les Casinos) a été obligé de publié, pour la première fois, les rapports sur les tentatives de suicide reliées aux casinos québécois.
Selon le journaliste qui a eu accès à ces rapports, leur lecture glace le sang : familles brisées, licenciements, crises, cardiaques, violences… Le jeu pathologique peut avoir de sombres conséquences.
Le Coroner du Québec (juge chargé de l’enquête en cas d’homicide) estime que le jeu pathologique a été à l’origine de 175 suicides entre 2000 et 2005, soit bien plus que ce que le rapport de Loto-Québec révèle. En effet, seuls 2 suicides ont été répertorié par l’organisme dont le porte-parole affirme : »deux (suicides) par année, ça fait deux incidents du genre sur 9 millions de visites. Alors je pense qu’il faut relativiser, sans minimiser ces situations ».
Cette froideur administrative est impressionnante. L’impact du jeu compulsif est clairement ‘minimisé’, sur base d’informations partielles. D’autant plus que tous les spécialistes estiment que la situation devrait continuer à s’aggraver avec le développement des machines (comme les tables de poker automatisées) et du jeu sur internet qui isole encore plus.
En 2018, le Journal La Presse comptabilise une moyenne de 18 suicide par an directement liés aux casinos, sur une période de 22 ans (28/an vers l’an 2000). « La quasi-totalité des joueurs qui ont mis fin à leurs jours étaient accros aux appareils de loterie vidéo ».
Depuis 1999, le nombre de suicide a diminué et est directement corrélé à la diminution du nombre de machines à sous. Les campagnes de prévention lancées depuis 2005 ont également porté leurs fruits.
Source: La Presse, Montréal, 12/02/2008 & 28/09/2018
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