Le chercheur en kinésiologie à l’université de Calgary, Tim Welsh, a étudié la tendance à s’intéresser aux autres.
Dans une étude publiée par Human Movement Science, il a mesuré le temps de réaction de personnes travaillant à un ordinateur alors qu’une autre effectue une autre tâche à proximité. Les résultats sont clairs : plus cette différence est importante, plus on est lent !
Il explique cela par les distractions visuelles qui allongent le temps de réaction car le cerveau (via les neurones miroirs) crée une image mentale de ce que fait l’autre personne. Or notre cerveau crée avant une image mentale de ce que nous faisons. La présence de ces 2 images mentales va entraîner un conflit d’intérêt afin d’attribuer une priorité à l’une ou l’autre. Et cela prend des ressources et donc ralentit le processus mental et augmente le risque d’erreur.
Faut-il dès lors (re)cloisonner tous les espaces de travail? Pas forcément car nous sommes des êtres sociaux qui avons également besoin de partager, de parler, de coopérer.
Faudra-t-il porter des œillères (ou collerette) comme les chevaux pour limiter notre champ visuel (et donc les perturbations potentielles) tout en maintenant la possibilité de contact? Si cela paraît bizarre, il faut admettre que cela améliore la concentration.
Moins extrêmes, certains tourneront simplement le dos à la porte afin de ne pas être en permanence dérangés. Et tant pis si cela est interprété comme une impolitesse.
La conclusion est qu’il est important de créer un espace favorable à la concentration mais pas au pris de perdre toute possibilité de socialisation, sinon on finit par créer nos propres disctractions…
source, R. Dube, The Globe and Mail (Canada), cité dans le Courrier International
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